저녁 먹으면서 한 두 시간 넘게 마구마구 전속력으로 떠들었다. 그런데 그렇게 떠들고 난 뒤 기분도 나쁘지 않다. 하.


댓글(0) 먼댓글(0) 좋아요(0)
좋아요
북마크하기찜하기
 
 
 

아침에 프랑스에서 온 화가와 함께 모 선생님의 아틀리에로 종이, 비단, 가죽 구경을 잠깐 다녀 왔다. 돌아와서 일하는 오후 내내 가슴이 심하게 뛰어서 역시 스트레스(=집중력)가 최고조로군 했는데, 생각해보니 약속 장소로 떠나기 전, 처음으로 직접 열심히 만들어 마신 밀크티가 화근이었다. 처음이라 실패를 거듭하면서 평소보다 많이 마셔버린 것이다. 내일은 절제해서 조금만 마셔야겠다.

 


댓글(0) 먼댓글(0) 좋아요(0)
좋아요
북마크하기찜하기
 
 
 

L'écrivain Alain Robbe-Grillet est mort


 
18/02/2008 | Mise à jour : 15:47 |



.


Le «pape du nouveau roman» est décédé à l'âge de 85 ans.



L'écrivain Alain Robbe-Grillet est décédé lundi à l'âge de 85 ans. C'est l'Académie française qui a annoncé son décès.

Il est décédé au Centre hospitalier universitaire de Caen, où il avait été admis durant le week-end à la suite d'un problème cardiaque.

Né le 18 août 1922 à Brest, Alain Robbe-Grillet est l'auteur de plusieurs dizaines de livres, dont «Les gommes» (1953). Ecrivain et cinéaste, il fut dans les années 1950-1960 l'une des figures de proue du «nouveau roman» autour des Editions de Minuit.

Elu le 17 mars 2005 à l'Académie française, il n'avait jamais été «reçu» et n'a jamais siégé sous la Coupole.


http://www.lefigaro.fr/livres/2008/02/18/03005-20080218ARTFIG00542-l-ecrivain-alain-robbe-grillet-est-mort.php

Alain Robbe-Grillet est mort

En novembre 2005. (AFP)
L'écrivain considéré comme le «pape du nouveau roman» avait 85 ans.
AFP
LIBERATION.FR : lundi 18 février 2008

http://www.liberation.fr/culture/310749.FR.php

누보로망의 기수, 작가 알랭 로브그리예가 18일 월요일 타계했다는 기사다. 향년 85세.

 



L'écrivain Alain Robbe-Grillet est mort


LEMONDE.FR | 18.02.08 | 15h41  •  Mis à jour le 18.02.08 | 15h54


L'écrivain Alain Robbe-Grillet, à la Mostra de Venise, en septembre 2006.
AFP/ALBERTO PIZZOLIL'écrivain Alain Robbe-Grillet, à la Mostra de Venise, en septembre 2006.

L'écrivain Alain Robbe-Grillet est mort, à l'âge de 85 ans, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 février à Caen à la suite de problèmes cardiaques, a-t-on appris, lundi, auprès d'Olivier Corpet, ami d'Alain Robbe-Grillet et directeur de l'Institut "Mémoires de l'édition contemporaine".

Des grands écrivains de la seconde moitié du XXe siècle, il a été sans doute le plus connu à l'étranger et le moins aimé en France. Admiré, certes, controversé, jalousé, respecté aussi pour sa vivacité intellectuelle, mais aimé non, justement parce que son intelligence était narquoise, belliqueuse. Naturellement chef d'école parce qu'il avait des convictions esthétiques fortes, il les défendait en attaquant. Le Nouveau roman, dont il s'institua le chef de file, il l'a conçu comme une manière de faire corps contre la littérature qu'il trouvait périmée, facile et qui plaisait au grand nombre. Sa formation d'ingénieur agronome lui avait donné l'idée qu'en art comme en science, il y a progrès, et que les vérités neuves s'imposent en rendant caduques les anciennes. Il pouvait donc y avoir des erreurs esthétiques, de mauvais raisonnements en art comme il y en a d'inélégants en mathématique. Et puis des révolutions. Le nouveau devait tuer l'ancien, ceci remplacer cela. Robbe-Grillet remplacer… qui, quoi ? Balzac, le roman balzacien, ses adeptes traditionnels, le romancier régnant sur sa création comme Dieu sur l'univers, éternellement, alors qu'en art tout est jeu de formes et de langage, "remise en question permanente", "perpétuelle renaissance".




De sa belle voix grave et amusée, il expliquait volontiers, encore récemment dans ses entretiens radiophoniques repris en livre, Préface à la vie d'écrivain (2005), que ses études scientifiques l'avaient cantonné aux lettres anciennes, aux classiques, pour la culture littéraire, et qu'il avait eu, jeune homme, des rapports distants avec les romans de son temps, préférant Hérodote à Henri Troyat, Homère à Georges Duhamel. Lorsqu'il se mit à écrire, sans l'idée d'abord de devenir écrivain, il fut en quelque sorte porté à l'originalité par méconnaissance de ce qui se faisait et ne s'aperçut qu'au rejet de ses premiers romans (Les Gommes, 1953 ; Le Voyeur, 1955) par une partie influente de la critique qu'il avait transgressé des règles. Il allait en faire l'inventaire et la critique afin d'établir les siennes propres (Pour un nouveau roman,1963) qu'il pensait plus valides pour son époque.


Né à Brest, le 18 août 1922, petit-fils d'instituteur, fils d'un petit entrepreneur désargenté, Alain Robbe-Grillet fait ses études primaires, secondaires et supérieures à Paris, avec un an de service du travail obligatoire en 1943-1944 à Nuremberg comme tourneur-rectifieur. Diplômé de l'Institut national d'agronomie en 1945, il remplit divers emplois d'ingénieur, à l'INSEE puis à l'Institut des fruits et agrumes coloniaux, au Maroc, en Guinée, à la Guadeloupe. Il se met à écrire Les Gommes sur le paquebot qui le ramène des Antilles, en 1951, pour raisons de santé. Auparavant, il avait écrit, en 1949, le roman Un régicide qui fut refusé par Gallimard. Jérôme Lindon accepte avec enthousiasme Les Gommes pour les Editions de Minuit ; il soutiendra toujours les projets de l'écrivain et l'engage comme lecteur puis comme conseiller littéraire. En 1955, Le Voyeur obtient le prix des Critiques, grâce à Georges Bataille, Jean Paulhan et Maurice Blanchot qui ont été, avec Georges Lambrichs et Roland Barthes, les premiers à le soutenir. Le Voyeur provoque dans Le Monde la fureur d'Emile Henriot qui le voue à la correctionnelle ou à Sainte-Anne (plus tard, Jacqueline Piatier rectifiera le tir du journal, en faveur de Robbe-Grillet, qu'elle admirait plus qu'elle ne le prisait - ils siégeaient ensemble dans le jury du Prix Médicis). La publication, en 1957, de La Jalousie, roman de l'hypertrophie du regard, celui possiblement d'un époux jaloux jusqu'à la démence, scènes photographiques de la vie coloniale, sans action, sans intrigue, laisse perplexes même les lecteurs conquis par les deux précédents qui n'étaient pas faciles non plus : 746 exemplaires vendus la première année, alors que Le Voyeur avait atteint les 10 000. Pourtant, Robbe-Grillet, devenu auteur-star pour études littéraires dans les universités (surtout américaines), déclarait dans un éclat de rire que les droits de La Jalousie, ce roman lent, énigmatique, répétitif, déroutant et peut-être délibérément illisible, expérimental en tout cas et donc très commenté, lui rapportaient à eux seuls l'équivalent du SMIG.

En 1960, il signe le Manifeste des 121 pour le droit à l'insoumission dans la geuerre d'Algérie ; le Nouveau roman y est aussi représenté par Marguerite Duras, Claude Ollier, Nathalie Sarraute, Claude Simon. Cette prise de position ne retiendra pas André Malraux de lui apporter le soutien du ministère de la culture pour la réalisation de son premier film, L'Immortelle (1963), rendu possible par le succès de L'Année dernière à Marienbad (1961) qu'il a écrit et qu'a réalisé Alain Resnais. Plusieurs films suivront, pour un public de plus en plus "averti". La Maison de rendez-vous, le roman paru en 1965, voit l'auteur glisser vers la fantasmatique érotico-picturale que Projet pour une révolution à New York (1970) oriente vers l'esthétique du "pop art" américain. En 1981, après une décennie littérairement peu fructueuse, Robbe-Grillet, donne une sorte d'exercice de grammaire appliquée à ses thèmes visuels favoris, Djinn, qui donne un sentiment d'épuisement de la veine. Tout change avec la conversion inattendue de l'auteur à l'autobiographie : Le Miroir qui revient (1984), Angélique ou l'enchantement (1987), Les Derniers Jours de Corinthe (1994). Cette trilogie des "Romanesques" à laquelle s'ajoute, en 2001, La Reprise, transgresse en un jeu habilement pervers les contrats de lecture qui régissent l'autobiographie et le roman, sans pour autant sacrifier au genre ambigu de l'autofiction que, d'ailleurs, Robbe-Grillet réprouve, lui préférant, pour son usage érotisé, l'"autobiographie fantasmatique".

Cette œuvre a marqué son époque par sa singularité obstinée, sa richesse d'expression et le petit nombre de ses obsessions (le regard mobile et fouilleur, le viol, le sang, la jeune fille à peine nubile, le blessure, l'escarpin rouge, la lanière qui frappe une chair, la cordelette qui l'attache, etc.) et par l'extrême intelligence de son commentaire méta-discursif. Sur la vingtaine de livres qu'Alain Robbe-Grillet a publiés et qui sont des créations artistiques hyper sophistiquées, seuls les deux premiers, Les Gommes et Le Voyeur, resteront peut-être comme d'indéniables chefs d'œuvre. Leur virtuosité verbale, leurs volontaires égarements narratifs, leurs glissements dansants sur des thèmes récurrents, leur intensité fantasmatique, leur angoisse aussi, une sorte de froideur qui caresse la peau de la langue et y tranche comme un rasoir en font des expériences de lecture inoubliables de complicité dans l'hallucination perverse.

Elu à l'Académie française en 2004, au fauteuil de Maurice Rheims, Alain Robbe-Grillet aura, pour finir, faussé compagnie aux immortels sans sacrifier à aucun de leurs rites, habit vert, discours, éloge, dictionnaire, mais il leur laisse un nom illustre et aux vrais lecteurs une œuvre considérable et qui peut échapper aux marques du temps par le coulé, le "nappé" somptueux, aurait dit Roland Barthes, de son écriture si française.




Michel Contat

http://www.lemonde.fr/carnet/article/2008/02/18/l-ecrivain-alain-robbe-grillet-est-mort_1012928_3382.html#ens_id=1012918




댓글(2) 먼댓글(0) 좋아요(0)
좋아요
북마크하기찜하기
 
 
검은글씨 2008-02-22 01:18   좋아요 0 | 댓글달기 | URL
퍼갈게요 (네이버 블로그로)

내국인 2008-02-22 14:32   좋아요 0 | 댓글달기 | URL
네네.
 

요즘 가까운 사람들과 만났을 때 벌써 몇 번을 반복했던 이야기다. 무슨 이야기인지 듣기 전에 우선 내가 '우울하다'는 말을 비교적 자주 하는 편이라는 배경지식이 필요하다. 우울하다는 말을 자주 한다라고 하기보다 자주 뇌까린다고 하면 그 느낌을 상상하기가 훨씬 더 쉬워진다. 

그 날 오후에도 나는 '또 한 번' 꽤 우울하였다. 그런데 평소에 우울했던 것과는 뭔가 조금 달랐었다. 정확히 무엇이 다른 것이었는지는 그 날 집에 와서 보온 밥솥에 저장되어 있는 밥을 그릇에 담아 물김치와 함께 먹고 나서 알 수 있었다. 사실 나는 우울했다기보다는 배가 고팠던 것이다.

한참 속력이 붙어서 열심히(=억지로) 일할 때는 자주 식사를 건너 뛴다. 그럴 때는 뭔가를 먹으면 오히려 더 탈이 나기 때문에 탈난 것을 수습할 자신이 없을 때는 아예 원천을 봉쇄한다는 생각으로, 내 육체가 나의 적이 되면서 나는 그에게 저항하여 에너지 공급 중단을 불사하는 것이다.

(진정하고)

퇴근 무렵에 P에게 전화를 걸었더니 그때는 P가 막 회의에 들어가는 참이라고 해서 통화를 못하고, 익히 예상했듯이 이번에는 내가 집에 와서 한참 저녁을 먹는 와중에 다시 P의 전화를 받았다. 결과 : P가 또 기다려야 했다. 어쨌거나 마지막 접선 시도는 유효해서 최초 발신자였던 내가 우선 이런저런 얘기를 포석 깔듯이 읊다가, "사실은 나 하고 싶은 말이 있어서 전화를 걸었어." 했더니, P도 돌연 긴장하면서 수화기에 바짝 귀를 대는 느낌이 전해진다. 그래도 쉽게 말이 나오지 않아서 다시 이리저리 몇 바퀴 돌다가 P에게 용기를 내서 말해버렸다.

"나 아이팟 사줘." 

그 다음에는 잘 기억이 안난다. P가 "그렇구나. 아이팟이 없지."하면서 끌끌 웃었고, 내가 "어떻게 하는지 모르니까 음악도 나 대신 넣어줘." 했더니 다시 또 얌전하게 알았다고 하면서 "그런데 무슨 색깔?"한다.

타인에게 완전히 순수하게 나 자신만을 위한 무언가를 해달라고 한다는 것은(더군다나 입밖으로 낸다는 것은) 마음조차 먹어본 적 없다. 그것이 부탁이라는 것조차 눈치챌 수 없을 정도로 세련된 방식으로 부탁할 줄 아는 동기들을 나는 얼마나 멀찍이 떨어져서 바라보았던가? 태어난 이후 적어도 내 기억이 닿는 범위 안에서, 이렇게 원초적인 방식으로, 거두절미하고, 마치 맡겨 놓았던 내 물건 찾는 사람처럼 뭘 해달라고 해본 적은 오늘이 처음이다.

그러니까 사실 나는 우울했다기보다는 P가 사준 아이팟이 갖고 싶었던 것이다. 마음이 말로 표현할 수 없을 만큼 후련하다.

 

 

 


댓글(0) 먼댓글(0) 좋아요(0)
좋아요
북마크하기찜하기
 
 
 
번역의 윤리 - 차이의 미학을 위하여
로렌스 베누티 지음, 임호경 옮김 / 열린책들 / 2006년 12월
품절


이와는 대조적으로 영미의 출판사들은 훨씬 적게 번역한다. 미국의 경우 1994년 총 51,863편의 신간의 출간되었는데, 그중 1,418편(2.74퍼센트)만이 번역물이었다. 여기에는 프랑스어에서 번역된 것이 374편, 독일어가 362편인 데 반해, 중국어는 55편, 아랍어는 17편에 불과했다(잉크 1997:508). 의심할 바 없이 번역은 영미 문화에서 주변적 위치에 있는 것이다. 그나마 영어로 번역된 외국 텍스트즐 중에서도 특히 아시아, 아프리카, 라틴아메리카의 언어로 써진 것들은 미국 출판사들의 관심을 끌지 못한다(이 점에 대해서는 번역물의 수가 더 많은 독일에서도 비슷한 상황이다. 립켄Ripken을 참고할 것).-275쪽

영미 출판사들은 해외 판권으로 엄청난 돈을 벌어들였지만, 그렇다고 해서 그 돈을 외국 작품의 번역을 위해 투자한 것은 아니었다. 대신 그들은 자국의 베스트셀러에 투자하는 데 열심이었으며, 이러한 추세는 1970년대 이후 조금도 수그러들지 않고 있다(화이트사이드Whiteside 1981을 참고할 것). 랜덤하우스Random House 출판사의 알베르토 비탈레Alberto Vitale 회장의 표현을 빌리자면 <해외 판권은 우리가 미국에서 자주 지불하는 (베스트셀러의 작가들에 대한) 고액의 선금을 충당하기 위해서 필요한 수입이다>(웨이어 1994:34). -276쪽


댓글(0) 먼댓글(0) 좋아요(0)
좋아요
북마크하기찜하기 thankstoThanksTo