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명창들의 시대- 조선을 울리고 웃긴 소리광대들, 삼백 년 판소리사의 풍경
윤석달 지음 / 작가정신 / 2006년 8월
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한국의 소리, 세상을 깨우다
배연형.서희원 지음 / 랜덤하우스코리아 / 2007년 7월
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판소리 이야기
최동현 지음 / 작가 / 2001년 9월
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Visite. Une journée chez l’auteur de «Par une nuit obscure, je sortis de ma maison tranquille».
Ph.L.
QUOTIDIEN : jeudi 3 avril 2008
Peter Handke-Peter Hamm Vive les illusions ! Traduit de l’allemand par Anne Weber Christian Bourgois, 172 pp, 18 euros. En librairie le 10 avril.

 

Ce qu’on cherchait vous attend, puis vous surprend. Rencontrer Peter Handke, c’est d’abord s’installer dans une absence, puis oublier d’être utile dans un monde qui vous reproche de ne pas l’être assez. «L’utile lui est étranger, dit Georges-Arthur Goldschmidt (1), qui fut trente ans son traducteur. Son écriture est celle de quelqu’un qui ne se sert pas du monde, mais y vit et le regarde, au sens fort.» On sonne et il apparaît en chemise blanche sur le perron de sa maison, un ancien pavillon de chasse ou de plaisir, sur deux étages, datant du XIXe siècle. Il a plu, tout est vert, quelques odeurs montent. La silhouette est élégante, presque fragile, très légèrement voûtée, saluant à peine ce qui l’entoure. Il a 65 ans et son mouvement évoque cette phrase dite à Peter Hamm dans un nouveau recueil d’entretiens, dont fut tiré un portrait pour Arte : «Laisser apparaître le temps dans ces catégories sensuelles m’a toujours fasciné.» Ce qui est sensuel, c’est ce qui est lent. Peter Handke séduit par manque de rapidité.

«Sans frontières». Il dit dans ces entretiens : «C’est quand même, je crois, une condition aujourd’hui universelle de l’écrivain, s’il veut continuer à être auteur : être dans la distance et rester solitaire.» Dans cette distance et cette solitude affirmées, il y a l’innocence d’un œil, la puissance d’un auteur, la coquetterie et les meurtrissures d’un homme : celui qui a soutenu la Serbie et Slobodan Milosevic contre l’Europe. On le lui a beaucoup reproché. Certains l’ont jugé comme si son œuvre n’existait pas, puisqu’ils ne l’avaient pas lue. D’autres, comme Georges-Arhur Goldschmidt, semblent simplement peinés (1) : «Handke s’est trouvé pris dans une spirale dont il ne peut plus, et ne veut plus sortir. Le poétique se perd ainsi dans le politique.» La France est un pays plein de morale et l’un des grands écrivains de langue allemande y est soudain tombé dans un trou.

Peter Handke s’est perdu sur pas mal de routes. S’est-il perdu en Serbie ? Il sourit d’un sourire étrange, séducteur et raidi, puis répond : «Pour une fois, j’aimerais bien être politicien et proposer : nous, l’Europe, on ne va plus poser de conditions à personne. Plus de chantage. On ouvre les frontières sans conditions et ensuite, on verra. Dans cette Europe sans frontières, les Serbes, et en particulier ceux du Kosovo, et surtout les jeunes, pourraient sortir et voyager. Dans l’espace yougoslave, c’était possible.»

Son dernier livre publié en Allemagne, la Nuit moravienne, «projette dans dix ans ce fleuve yougoslave, la Morava». Belgrade est pour lui «la seule ville cosmopolite des Balkans : si on fortifie le sentiment d’être traité de manière injuste, on n’obtiendra rien de bon. Il n’y aura plus la guerre - ils sont complètement épuisés -, mais ce n’est pas une paix lumineuse». Il ne renonce à aucune de ses idées, et cela tombe bien, on n’est pas venu pour le lui demander. Songeant à une phrase des entretiens («A quoi ressemble le pays où mon genre de récit peut se situer et s’amplifier ?»), on demande plutôt :

«- Comment fait-on pour écrire sur des lieux qui n’existent pas ?
- Ecrire sur ce qui est, ce n’est pas mon métier. Je l’ai fait une fois, dans le Malheur indifférent, sur ma mère et son suicide. C’était une nécessité, mais, après, je me suis senti comme un faussaire.»



Peter Handke aime marcher, comme Rousseau : «Il avait besoin de marcher pour se purifier. Il était un peu voyou - prétendument voyou. Ma fille est en train de le lire, elle est révoltée par sa manière de frimer avec ses péchés. Mais marcher, avec lire, est la meilleure manière de se purifier. Avec la miséricorde. J’aime bien marcher là où on ne peut pas marcher, au bord des routes. Entrer dans les villes de très loin. Passer, comme en Espagne, du désert à la grande ville, c’est une expérience spirituelle d’aujourd’hui. Ou traverser une autoroute à pied. Ou se déplacer, comme en Serbie, là où personne ne marche jamais, sinon ceux qui ne peuvent plus faire autrement. Mais je marche moins, car j’ai l’impression de connaître : ce n’est pas une belle impression. Penser arrive par hasard, et il faut beaucoup marcher pour qu’une pensée s’installe.» Ceux qui connaissent marchent peu et ne pensent plus.

Quand il parle, Peter Handke a un ton discret, un sourire courtois et une délicatesse princière. Sa violence ne perce la toile qu’à certains moments, comme une tête d’épingle, un ou deux mots très crus, lorsqu’il évoque un écrivain qu’il n’aime pas ou un sujet comme la Yougoslavie. Il a soudain l’air d’un enfant fané dans sa propre rage. Puis la douceur revient et rabat ses plis sur la conversation.

Désert. Il vit à Chaville, dans les Hauts-de-Seine, depuis le printemps 1990. A la gauche d’une route montant vers la forêt, la maison apparaît au fond d’une arche d’arbres, derrière un vieux portail. Elle lui apparut comme une surprise. Peut-être a-t-il éprouvé quelque chose comme ce qu’il décrit dans Essai sur le juke-box : «Sur le paysage régnait en ce moment cette lumière sombre, claire, comme rayonnant d’en bas de la terre qui depuis toujours lui avait donné le cœur de se mettre sur-le-champ à l’écart pour écrire, écrire, écrire - sans objet ou pourquoi pas sur quelque chose comme un juke-box.» Mais, en ce moment, «je n’écris pas».

Dans la grande salle à vivre, il y a partout des lieux où écrire, où regarder : canapés, fauteuils, table, chacun à des hauteurs différentes, face à des fenêtres, des livres, des tableaux, comme différents nids d’inspiration. Dans l’un d’eux, il y a un tableau de Jacques d’Arthois, paysagiste bruxellois du XVIIe siècle : une famille de bergers au bord d’une rivière, en lisière d’une forêt. Tout annonce les feuillages flottant de Corot. «Le tableau m’a été offert par mon seul ami riche», dit l’écrivain. A gauche de l’entrée, un grand panneau de bois bleu venu d’un restaurant chinois représente des voyageurs en barque sur un lac, allant peut-être vers l’au-delà. Sur la table du repas, une carte géographique sert d’écritoire : elle représente le désert des Bardenas Reales, au sud de la Navarre. Non loin, il y a les Essais de Montaigne, qu’il relit, et le livre d’un soufi. Emploi du temps : «Le matin, je lis de l’arabe, mot à mot, et l’après-midi, des contemporains.» En ce moment, il lit A la recherche de John Ford, la biographie de Joseph McBride. La Courte Lettre pour un long adieu y est cité : le livre finissait par une visite imaginaire au cinéaste. Ford selon Handke dit : «Nous ne rêvons presque plus. Et, si oui, alors nous oublions. Nous parlons de tout, aussi ne reste-t-il rien pour les rêves.» Apparaître dans une biographie de John Ford est, dit-il, l’une de ses grandes fiertés. La seconde est d’avoir écrit les paroles d’une chanson de Van Morrison, Song of Being a Child. La dernière est d’être président de l’association allemande des mycologues.

(1) Un enfant aux cheveux gris, conversations avec François Dufay (CNRS éditions, 121 pp., 15 euros).

 

Peter Handke, Peter Hamm
Vive les illusions (traduit de l'allemand par Anne Weber)
Christian Bourgois - avril 2008



Au détour de ces entretiens, menés par le romancier Peter Hamm, son compagnon de route, Peter Handke confie : « J'aspire à une cohérence. Tel est – je crois qu'on peut le dire : le rêve de ma vie. »
Ces échanges furent enregistrés en 2002 près de Paris chez l'écrivain, puis au cimetière de Visegrad, lors d'un déplacement en Bosnie.
D'une rencontre à l'autre, Peter Handke retrace son parcours : son enfance en Autriche, ses études en Allemagne, son installation en France. Il explique la genèse de ses livres, la diversité des genres littéraires qu'il affectionne. A chaque étape, il insiste sur l'avènement en lui d'une conscience politique.
Ce dialogue avec Peter Hamm s'apparente à une méditation sur l'écriture : « “Seigneur, aie pitié... de nous”, comme on dit à la messe. C'est sûrement une devise aussi pour la littérature profane. Au fond, il ne faut pas dire que la littérature soit profane. Elle peut ou doit faire semblant d'être profane, jouer les profanes, c'est le jeu, mais au fond – au fond vraiment – elle n'a pas à être profane.»

- Quatrième de couverture -


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오일러가 들려주는 수의 역사 이야기- 과학자들이 들려주는 과학이야기 78
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수학자 오일러를 찾아가다
나카다 노리오.박영훈 지음, 양광숙 옮김, 후루야마 고우이치.곽재연 그림, 오병승 감수 / 웅진주니어 / 2007년 9월
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소리의 재발견- 소리 풍경의 사상과 실천
토리고에 게이코 지음, 한명호 옮김 / 그물코 / 2015년 9월
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청중의 탄생- 청중의 자리에서 본 클래식 신화의 탄생과 해체
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소리치료
Olivea Dewhurst Maddock 지음, 이정실 외 옮김 / 학지사 / 2005년 6월
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Mary Mc Loughlin

 

En écrivant Ulysses, James Joyce s’embarque dans un voyage linguistique qui durera huit ans et qui se terminera avec un chef-d’œuvre mondial. Sur les traces d’Homère, il raconte la vie ordinaire, comique et tragique de l’homme, sa quête existentielle, dérisoire et absurde ; la condition humaine du retour éternel et de l’éternel recommencement. Lire Ulysses est une expérience unique. Il s’agit d’un voyage interne et externe où l’on rencontre, si on l’accepte, une partie de soi méconnue. Il s’agit d’un exil où l’on est confronté à l’inquiétante étrangeté dans un langage que l’on connaît sans le savoir. Il s’agit d’une odyssée personnelle où chaque relecture prend un nouveau sens. L’écriture de Joyce confronte le sujet à un miroir dans lequel il se perd pour se retrouver. Elle montre une voie qui indique à chacun sa vérité.
Mais l’œuvre d’Ulysses est avant tout un défi personnel pour son auteur. C’est une quête langagière qui devient une conquête de mots et c’est dans le langage, en tant que l’Autre, que Joyce rencontre l’altérité. Exilé volontaire de son pays et de sa langue, il façonne, dans cette même langue, une langue étrangère qu’il fait sienne. Une langue créée par lui et qui pousse le lecteur au-delà des confins du lisible. Une langue où les limites, entre dedans et dehors, éclatent en mille morceaux : territoire dangereux où risque de manquer la thin thin line qui clôt l’univers.
Ulysses est une aventure linguistique qui change radicalement de direction à mi-chemin. C’est à partir du chapitre onze, Sirens, chapitre qui met en scène le mythe des Sirènes, que Joyce commence réellement à explorer les possibilités et les limites du langage. Le langage qu’il utilise ici anticipe celui qu’il adoptera dans Finnegans Wake. Syntaxe, structure, son et style sont poussés, tordus, tortillés jusqu’au point où les mots, voire les lettres des mots prennent une vie indépendante, au-delà de leurs racines langagières.
Le thème de Sirens est le même que celui de l’Odyssée d’Homère : la puissance funeste de la séduction sonore. Pour Homère le danger trouve sa source dans le chant des deux sirènes penchées sur les rochers. Certes les deux serveuses chez Joyce, Miss Douce et Miss Kennedy, leur font écho, mais au-delà d’elles, c’est l’épisode tout entier qui se met à chanter. Le lecteur se trouve ensorcelé par le texte lui-même, et, comme Ulysse, a besoin d’attaches pour ne pas se perdre, pour ne pas succomber.
En m’appuyant sur les deux auteurs, Homère et Joyce, je tenterai avec eux d’emprunter le chemin qui mène aux sirènes : épreuve vocale où la voie et les voix sont chargées de danger.

Plan de l'article

• Les Sirènes
• La séduction
• Conclusion

참고) Joyce he war, yes : la microlecture selon Derrida- Phillip John Usher

 


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