Art et économie

Art et économie
Cercle d’art

Titre : Art et économie
— Editeur : Cercle d’art
— Année : 2008
— Format : 21 x 15 cm
— Illustration : oui
— Pages : 128
— Langues : Français
— ISBN : 2-702208-632
— Prix : 15 €


 



Au moment où le Plateau (Frac Ile-de-France) s'apprête à inaugurer une exposition intitulée «L'Argent», Jean-Marc Huitorel publie dans l'excellente collection «Imaginaire : mode d'emploi» du Cercle d'Art un petit essai sur le rapport de l'art contemporain à l'économie.

 

Présentation
Jean-Marc Huitorel
Art et économie


L'art s'intéresse à l'économie autant que l'économie s'intéresse à l'art. Toutefois, plus que d'économie de l'art (le marché ), il sera question ici de la manière dont les artistes, au cours de ces trente dernières années, se sont approprié la réalité économique. Comment se fait-il, en effet, qu'ils soient si nombreux à représenter cette activité par le moyen de la photographie, de la vidéo, de la peinture et de la sculpture mêmes, de l'installation également ?

D'où vient ce désir des artistes de fonder des entreprises, fictives ou bien réelles ; de mimer à leur manière, critique ou amusée, cet aspect central de l'activité humaine ? Si l'art se fonde sur la propension toute spécifique à lire, à comprendre et à donner à voir ce monde que nous partageons pour le meilleur et pour le pire, alors l'économie, qui fonde une large part du monde, ne pouvait
que se soumettre au questionnement des artistes.

L'auteur
Jean-Marc Huitorel
est né en 1953 et vit à Rennes. Critique d'art, commissaire d'exposition et enseignant, il collabore régulièrement à la revue artpress. Auteur de nombreux textes sur des artistes contemporains, il a récemment publié La Beauté du geste. L'art contemporain et le sport (Editions du Regard, 2005) et a été commissaire de l'exposition «Mimetic» au Centre d'Art de l'Yonne, et «Roderick Buchanan» à la Criée, centre d'art contemporain de Rennes, en 2007. 


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 Mais ce jour-là, lors de son dernier concert donné à Chicago le dimanche 28 mars 1964, quelque chose s’était effondré dans le troisième mouvement de la Sonate opus 110 de Beethoven, quand se déplore le Klagender Gesang, le chant de douleur. Il n’avait pu faire le crescendo qui sous-tend la plainte. Il ne pouvait faire cela. Pas devant eux, les deux mille qui regardaient, attendaient la fin. C’était comme se dévêtir, ou mourir. Il fallait se cacher. Il savait que la fugue allait venir très vite, où il pourrait se masquer de sérénité. Mais il reviendrait aussi, encore, voilé, perdendo le forze, l’Arioso de douleur, et alors, la pédale una corda ne suffirait pas à teinter d’absence la phrase qui s’efface. Il faudrait encore moins de son." M. S.

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Dans les années 60, alors que la radio, contrairement à la situation des Etats-Unis, était encore au Canada un moyen de communication très vivant et écouté, Gould décida de faire des documentaires radiophoniques pour la C.B.C. En 1967, il entreprit un programme expérimental. Sous le titre L'Idée du Nord, il créa sa première expérience de "radio contrapuntique" mêlant les propos de personnes qui ne se connaissaient pas mais avaient en commun une expérience du Nord. Le montage donnait à leurs échanges l'apparence d'un dialogue dramatique avec des répliques, des scènes, des péripéties. Non sans appréhension, la radio décida de diffuser l'émission le 28 décembre 1967. Ce fut un succès. Les deux autres programmes que Gould regroupa sous le titre général Trilogie de la solitude furent entrepris en 1969 et 1971. Au total le cycle demanda 4 ans de travail.
"La radio n'est pas utilisée comme elle devrait l'être", déclara-t-il en 1968 à John McClure. Les informations, les reportages, la météo, le contenu tout cela importait moins que "le mystère très pur de la voix humaine". (...)
De temps à autre, dans la dernière partie de sa vie, pianiste sans concerts, Gould prenait sa voiture et allait droit vers le nord du lac Supérieur. Là, il restait sans rien faire. Des jours, des nuits. C'est en route pour ce Nord sans visage qu'il appelait "mon pays" qu'il entendit un jour sur sa radio de bord Petula Clark chanter Who am I ? ("Qui suis-je ?"). C'était sur la route 17, quelque part entre Batchawana et Terrace Bay. L'antenne du réémetteur local de la Canadian Broadcasting Corporation était de faible puissance, et le son se perdait à chaque virage, pour disparaître bientôt complètement, tandis que flottait, entêtante, l'odeur des résidus des usines de pâte à papier. Puis cette rengaine devint comme une antienne.
A chaque ville, distante de la précédente de plusieurs dizaines de kilomètres, on retombait dans la zone de diffusion de l'émetteur suivant et toujours Petula Clark cherchait à savoir qui elle était, car le disque était alors en tête de classement des succès, et on le retrouvait dans toutes les émissions de toutes les chaînes ; Gould parvint à régler son allure de façon à réentendre la chanson toutes les heures - le parcours durait près d'une journée.

Michel Schneider, Glenn Gould piano solo


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« La politesse de l’esprit n’est guère autre chose qu’une espèce de souplesse intellectuelle. L’homme du monde accompli sait parler à chacun de ce qui l’intéresse ; il entre dans les vues d’autrui sans les adopter toujours ; il comprend tout sans pour cela tout excuser. Ce qui nous plaît en lui, c’est la facilité avec laquelle il circule parmi les sentiments et les idées. La politesse sous toutes ses formes, politesse de l’esprit, politesse des manières et politesse du coeur, nous introduit dans une république idéale, véritable cité des esprits, où la liberté serait l’affranchissement des intelligences et l’égalité un partage équitable de la considération. »
Henri Bergson

Rivages - avril 2008


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Kafka ne nous a laissé que des fragments ; ses romans le sont au même titre que ses aphorismes et ses journaux intimes. Mais ce qui frappe de prime abord, c’est que l’inachèvement n’exclut pas une subtilité et une minutie du détail peu communes.
Rien de plus poignant que cette intensité, sans cesse interrompue par l’insatisfaction, sans cesse reprise par l’espérance, voire la certitude d’une totalité à conquérir.

« Celui qui, de son vivant, ne vient pas à bout de la vie– écrit-il en octobre 1921 dans son journal – il a besoin de l’une de ses mains pour écarter un peu le désespoir que lui cause son destin – il n’y arrive que très imparfaitement – et de l’autre main il peut enregistrer ce qu’il aperçoit sous les décombres, car il voit autre chose et plus que les autres. »
Pierre Klossowski
Ce livre a été publié pour la première fois en 1945.
- Présentation de l'éditeur -

Rivages-Poche - avril 2008 


 


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