Umberto Eco
Histoire de la laideur
Traduit de l'italien par Myriem Bouzaher
Flammarion
Octobre 07
39,90 € / 456 pp.


Suite de L’histoire de la beauté, vendu à 500 000 exemplaires, L’histoire de la laideur analyse de l’antiquité à nos jours l’évolution du goût occidental. Umberto Ecco a réuni des textes, des reproductions d'œuvres d’art qui donnent à voir la laideur, l’horreur, le macabre en 15 chapitres thématiques.
Le laid comme une erreur de la nature, symbolisant le mal moral ou le grotesque est dans un premier temps l’apanage des créatures maléfiques de l’Antiquité. Les corps mythologiques des sirènes, de Cerbère, des harpies, des silènes inspirent un sentiment de répulsion face à la beauté lisse des héros.
De l’antiquité à l’art contemporain en passant par l’imagerie populaire, la laideur fait office de catalyseur. La laideur participe à l’harmonie de l’univers. En contrepoint à la perfection, elle lui donne tout son sens.
La représentation du Christ en croix, être en souffrance, fait intervenir la laideur dans l’iconographie religieuse, accentuée par la représentation du diable et du mal qu’il symbolise.
« L’introduction de la laideur et de la souffrance dans les célébrations du divin a encouragé d’autres types de laideur exaspérés à des fins moralistes et dévotionnelles des images de la mort, de l’enfer, du diable et du péché à celles de la souffrance des martyrs. »
Les tableaux de Bosch, Brueghel mettent en scène la laideur grotesque tandis que les monstres peuplent l’imaginaire médiéval et témoignent d’une attirance pour  les terres inexplorées.
Umberto Eco livre un ouvrage iconographiquement riche à lire néanmoins avec parcimonie. Les thématiques se répètent et le concept semble s’évanouir au contact des exemples disparates. Il est à regretter que pour le XXe siècle, les représentations choisies soient si peu nombreuses.
« Aucune conscience de la relativité des valeurs esthétiques n’élimine le fait qu’en ce cas, nous reconnaissons sans hésiter la laideur et que nous n’arrivons pas à la transformer en objet de plaisir. Alors on comprend pourquoi l’art au cours des siècles est revenu avec tant d’insistance sur la représentation de la laideur. »

Alexandra Morardet

arte.tv발췌

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Présentation de l'éditeur
En apparence, beauté et laideur sont deux concepts qui s'impliquent mutuellement, et l'on comprend généralement la laideur comme l'inverse de la beauté, si bien qu'il suffirait de définir l'une pour savoir ce qu'est l'autre. Mais les différentes manifestations du laid au fil des siècles s'avèrent plus riches et plus imprévisibles qu'on ne croit. Or voici que les extraits d'anthologie ainsi que les extraordinaires illustrations de ce livre nous emmènent dans un voyage surprenant entre les cauchemars, les terreurs et les amours de près de trois mille ans d'histoire, où la répulsion va de pair avec de touchants mouvements de compassion, et où le refus de la difformité s'accompagne d'un enthousiasme décadent pour les violations les plus séduisantes des canons classiques. Entre démons, monstres, ennemis terribles et présences dérangeantes, entre abysses répugnants et difformités qui frôlent le sublime, freaks et morts-vivants, on découvre une veine iconographique immense et souvent insoupçonnée. Si bien que, en trouvant côte à côte dans ces pages laideur naturelle, laideur spirituelle, asymétrie, dissonance, défiguration, et mesquin, lâche, vil, banal, fortuit, arbitraire, vulgaire, répugnant, maladroit, hideux, fade, écœurant, criminel, spectral, sorcier, satanique, repoussant, dégueulasse, dégradant, grotesque, abominable, odieux, indécent, immonde, sale, obscène, épouvantable, terrible, terrifiant, révoltant, repoussant, dégoûtant, nauséabond, fétide, ignoble, disgracieux et déplaisant, le premier éditeur étranger qui a vu cette œuvre s'est exclamé : " Que la laideur est belle ! "

Biographie de l'auteur
Sémiologue et écrivain, Umberto Eco est né en 1932 à Alexandrie (Piémont). En plus d'une intense activité de chercheur, il a publié en 1980 son premier roman, Le Nom de la rose (prix Strega 1981 et, prix Médicis étranger), puis Le Pendule de Foucault (1988), L'Ile du jour d'avant (1998), Baudolino (2001) et La Mystérieuse Flamme de la reine Loana (2006). Ses livres sont traduits dans de nombreux pays. En 2004, il a dirigé l'édition de l'Histoire de la beauté.

아마존.fr발췌

 

 

 

 

 



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