Satprem

 

  Interview avec SATPREM par David Montemurri 1ème PARTIE

 

 

 Interview avec SATPREM par David Montemurri 2ème PARTIE 

 

Satprem, de son vrai nom Bernard Enginger, né à Paris le 30 octobre 1923 et mort le 9 avril 2007, est un écrivain français.
Elève au collège de jésuites d'Amiens, il en est renvoyé. Il poursuit ses études secondaires dans un lycée parisien jusqu'au baccalauréat puis intègre une classe préparatoire à l'école coloniale. Il entre alors dans un réseau de résistance de la région de Bordeaux. Il est arrêté par la Gestapo à l'âge de vingt ans et passe un an et demi dans le camp de concentration de Mathausen. Il se retrouve ensuite en Haute-Égypte, puis en Inde, au gouvernement de Pondichéry. Il rencontre Aurobindo Ghose et Mirra Alfassa.

Leur message « l'homme est un être de transition » donne un sens à sa vie. Il démissionne des colonies et part en Guyane où il passe une année en pleine forêt vierge, puis au Brésil et en Afrique.

En 1953, à l'âge de trente ans, il revient définitivement en Inde auprès de celle qui cherchait le secret du passage à la « prochaine espèce », Mirra Alfassa, dont il deviendra le confident et le témoin pendant près de vingt ans. Elle lui présente celle qui restera sa compagne jusqu'à sa mort, Sujata Nahar en 1954.

Le 3 mars 1957, Mirra Alfassa lui donna son nom, Satprem ("celui qui aime vraiment").

En 1959, Satprem quitta à nouveau l'ashram de Pondicherry. Il devint disciple d'un prêtre tantrique du temple de Rameshwaram. Puis, en tant que disciple d'un autre yogi, il passa six mois à errer sur les routes de l'Inde comme mendiant sannyasi pratiquant le Tantra, ce qui lui donnera les bases de son second essai, "Par le corps de la terre, ou le Sannyasin".

Il revint ensuite à l'ashram, auprès de Mirra Alfassa, qui commença à l'inviter de temps en temps dans sa chambre, au départ pour travailler en connexion avec le Bulletin de l'ashram. Lors de ces rencontres, Satprem se mit à poser davantage de question et décida finalement d'enregistrer leurs conversations. Ces enregistrements formèrent L'Agenda, dont le premier volume comprend également des lettres écrites à Mirra Alfassa par Satprem durant ses jours sur les routes.

Sous le regard de Mirra Alfassa, il consacre un premier essai à Aurobindo Ghose, « Sri Aurobindo et l'Aventure de la Conscience » : « Le règne de l'aventure est terminé. Même si nous allons jusqu'à la septième galaxie, nous irons là casqués et mécanisés, et nous nous retrouverons tels que nous sommes : des enfants devant la mort, des vivants qui ne savent pas très bien comment ils vivent ni pourquoi ni où ils vont. Et sur la terre, nous savons bien que le temps des Cortez et des Pizarre est fini : la même Mécanique nous enserre, la souricière se referme. Mais comme toujours, il se révèle que nos plus sombres adversités sont nos meilleures occasions et que l'obscur passage est un passage seulement, conduisant à une lumière plus grande. Nous sommes donc mis au pied du mur, devant le dernier terrain qu'il nous reste à explorer, l'ultime aventure : nous-mêmes. ». Ce livre est l'introduction la plus populaire à l'oeuvre d'Aurobindo Ghose et de Mirra Alfassa.

Le 29 février 1968, lors de l’inauguration d'Auroville, Mirra Alfassa lira la Charte, assise sur un haut tabouret dans sa chambre, Satprem à son côté. « Auroville n’appartient à personne en particulier, mais à toute l’humanité dans son ensemble... »

À l'âge de cinquante ans, Satprem rassemble et publie, l'Agenda de Mirra Alfassa, en 13 volumes, tout en écrivant une trilogie : le Matérialisme divin, l'Espèce nouvelle, la Mutation de la mort puis un dernier essai : Le Mental des Cellules.

Au printemps 1980, Frédéric de Towarnicki, journaliste et critique littéraire, part pour l'Inde et rencontre Satprem. Leurs entretiens ont été diffusés sur France-Culture en décembre puis publiés chez Robert Laffont. Satprem y évoque son passé, retrace son cheminement et l'objet de sa recherche.

En 1981, une équipe de cinéastes dirigée par David Montemurri, réalisateur de la télévision italienne, s’est rendue dans les Nilgiris, les Montagnes Bleues du Sud de l’Inde où Satprem résidait à l’époque, pour l’interviewer. « On n’est pas dans une crise morale, on n’est pas dans une crise politique, financière, religieuse, on est dans une crise évolutive. On est en train de mourir à l’humanité pour naître à autre chose...» C’est ainsi que Satprem répond à David Montemurri qui lui pose, au cours de cet interview, un certain nombre de questions concernant la crise de civilisation que nous traversons actuellement et l’avenir du monde moderne.

À cinquante-neuf ans, il se retire complètement pour rechercher un « grand passage » évolutif vers ce qui suivra l'Homme. Sa dernière entrevue, en 1984, a donné lieu à La Vie sans Mort où il relate le début de son expérience dans le corps.

En 1989, après sept années passées à « creuser dans le corps », Satprem écrit un court récit autobiographique où il fait le point de la situation humaine, La Révolte de la Terre.

Vint ensuite en 1992 Evolution II, où il demande : « Après l'homme, qui ? Mais la question est : après l'homme, comment ? » En 1994 paraissent ses Lettres d'un insoumis, deux volumes de correspondance autobiographique. Il écrit en 1995 La tragédie de la terre - de Sophocle à Sri Aurobindo : « Dans cette vaste fresque, qui n'a rien d'un essai didactique, Satprem met en évidence le fil conducteur qui relie Sri Aurobindo, Sophocle et les Rishis védiques et commente : Entre un Occident post-socratique qui ne croit qu'en ses pouvoirs mécaniques sur la Matière et une Asie post-védique qui ne croit qu'en sa libération de la Matière, Sri Aurobindo incarne un autre grand Tournant de notre destinée humaine...»;

Ce livre fut suivi en 1998 par La clé des songes et en 1999 par Néanderthal regarde, un court texte comme un appel aux hommes à se réveiller et à se mettre en quête de la vraie humanité. Car, dit Satprem, « Même l'homme de Néanderthal aurait honte de ce que nous sommes devenus ». Suivi en 2000 par "La légende du futur". La même année, Satprem entama également la publication de ses Carnets d'une Apocalypes, aujourd'hui 6 volumes d'autobiographie qui s'étendent de 1973, année du départ de Mirra Alfassa à 1987 et décrivent son travail en profondeur dans la conscience du corps.

Satprem est mort le 9 avril 2007.

Sa compagne Sujata Nahar est morte peu après lui, le 4 mai 2007.


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0과 무한의 과학
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Antonia Rigaud
John Cage Théoricien de l'utopie
L'Harmattan, Paris - 17 mars 2006
Derrière la figure du John Cage compositeur d'une musique d'avant-garde se cache celle d'un écrivain aux textes multiples. Ce livre propose une étude de ces écrits qui se concentre principalement sur sa poésie. Les textes de Cage en font en effet un metteur en scène d'un art impossible, car toujours en train de se redéfinir. Il devient par là le théoricien d'un art utopique.

Si Cage est souvent perçu comme un artiste d'avant-garde, celui qui, après Duchamp aurait radicalement remis en question la définition de la musique et de l'art au XXe siècle, ses textes nous en donnent une autre image, peignant le portrait d'un auteur profondément américain, qui s'intègre dans une tradition et qui tente de donner voix à une philosophie distinctement américaine. L'oeuvre de Cage offre une remise en question du terme d'avant-garde (rappelons que l'artiste est aujourd'hui un « classique » de la nouvelle musique) et nous montre que ses avancées artistiques se fondent sur une tradition largement acceptée.

En héritier de Thoreau et Emerson, Cage parvient à ne pas être qu'un compositeur d'avant-garde mais devient également et surtout un théoricien de l'utopie, en d'autres termes, un théoricien d'une philosophie américaine qui s'intéresse à définir les contours d'un continent à la croisée de l'imaginaire et de la réalité politique.

Collection : Ouverture philosophique
ISBN 10 2-296-00387-7


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아방가르드의 이론
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Georges Didi-Huberman / Quand les images prennent position

L'Oeil de l'histoire, 1
Minuit - 2009
 

 


Dans un monde où les images prolifèrent en tous sens et où leurs valeurs d'usage nous laissent si souvent désorientés - entre la propagande la plus vulgaire et l'ésotérisme le plus inapprochable, entre une fonction d'écran et la possibilité même de déchirer cet écran -, il semble nécessaire de revisiter certaines pratiques où l'acte d'image a véritablement pu rimer avec l'activité critique et le travail de la pensée. On voudrait s'interroger, en somme, sur les conditions d'une possible politique de l'imagination.

Cet essai, le premier d'une série intitulée L'Oeil de l'histoire, tente d'analyser les procédures concrètes et les choix théoriques inhérents à la réflexion de Bertolt Brecht sur la guerre, réflexion menée entre 1933 et 1955 par un poète exilé, errant, constamment soucieux de comprendre une histoire dont il aura, jusqu'à un certain point, subi la terreur. Dans son Journal de travail comme dans son étrange atlas d'images intitulé ABC de la guerre, Brecht a découpé, collé, remonté et commenté un grand nombre de documents visuels ou de reportages photographiques ayant trait à la Seconde Guerre mondiale. On découvrira comment cette connaissance par les montages fait office d'alternative au savoir historique standard, révélant dans sa composition poétique - qui est aussi décomposition, tout montage étant d'abord le démontage d'une forme antérieure - un grand nombre de motifs inaperçus, de symptômes, de relations transversales aux événements. On découvrira ainsi, dans ces montages brechtiens, un lieu de croisement exemplaire de l'exigence historique, de l'engagement politique et de la dimension esthétique.

On verra enfin comment Walter Benjamin - qui a été, en son temps, le meilleur commentateur de Brecht - déplace subtilement les prises de parti de son ami dramaturge pour nous enseigner comment les images peuvent se construire en prises de position.
- Quatrième de couverture - 



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